Lettre autographe signée. 6 août 1840 ; 3 pages in-8°
Belle lettre sur les pérégrinations du virtuose à travers l'Europe, séparé de Marie Dagoult depuis moins d'un an, il soigne sa solitude : « Je suis rivé, cloué et enterré à Vienne, mon cher ami, et
quelques plaisirs que j'aurai passés une journée avec vous dans les montagnes, il faut que j'en fasse mon deuil à l'avance. Vous ne me dites pas combien de temps vous resterez à Klasterbrün et si
vous repasserez par Vienne ; Pour ma part j'en bougerai guère avant les premiers jours de septembre, époque à laquelle je m'acheminerai tout doucement par la Hongrie et la Transylvanie vers
Constantinople… Si vous devez repasser par Vienne dans le courant du moi, faites le moi savoir un jour ou deux à l'avance, et priez Mme Dingelstädt au bienveillant souvenir de laquelle je vous prie
de me rappeler très affectueusement et vouloir bien m'accorder la faveur de m'admettre en tiers à votre diner, c'est-à-dire de venir diner avec nous deux (avec son amante Marie Dagoult) chez
Prévost, où par parenthèse on dine excellement (…) »
La séparation avec Marie Dagoult est effective depuis octobre 1839, elle a rejoint Paris avec leurs trois enfants : Blandine, Cosima et Daniel, il est parti de son côté à Vienne, désormais ils
affichent une union de façade. A partir de décembre 1839, Franz Liszt voyage en Hongrie, puis en Europe de l'Est comme évoqué dans la lettre. Il obtient le titre de Maître de chapelle à la cour de
Weimar.
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